La littérature qu'ils produisent est essentiellement religieuse mais on y trouve même le premier Kamasutra en langue espagnole. Et d’ajouter : « Le fait que les Morisques apparaissent dans le Code civil serait une révolution, car les Andalous seraient reconnus pour la première fois comme une communauté constitutive de l’identité espagnole ». La révolte gagne toute la vallée de Lécrin puis s'étend à toutes les montagnes de l'Alpujarras, à Jalance, Jarafuel, Bicorp, Cofrentes ou Dos Aguas. I. Situer l'étude des morisques. Espagne : les descendants des Morisques réclament leur reconnaissance. « Pourquoi un descendant morisque ne peut-il pas avoir la nationalité espagnole après avoir vécu ici pendant de nombreuses années alors qu’un juif séfarade qui n’a jamais mis les pieds en Espagne y a droit ? Dans la documentation inquisitoriale de Valence, les morisques sont désignés par les appellations de « moriscat, tornadizo de moro, converso de moro »[11] . Les Morisques étaient les descendants des musulmans d’Al Andalus, restés en Espagne après la chute de Grenade en 1492. La prédication de Talavera pour convertir les musulmans était en fait assez réduite, car il était davantage occupé à organiser l'église de Grenade pour les colons chrétiens. Dans sa courte lettre d’à peine une page et demie, la Fondation demande à l’État espagnol qui, par un décret de 2015, a accordé la nationalité espagnole aux juifs séfarades, d’assurer l’égalité de traitement envers les Morisques andalous. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le terme « morisque » (de l'espagnol morisco) désigne les musulmans d'Espagne qui se sont convertis au catholicisme entre 1499 (campagne de conversions massives à Grenade) et 1526 (à la suite du décret d'expulsion des musulmans de la couronne d'Aragon). Augustin Redondo, "El primer plan sistematico de asimilación de los moriscos granadinos : El del doctor Carvajal (1526)", in Les morisques et leur temps, Paris, CNRS, 1983, forcer par tous les moyens à accepter le baptême, République de Salé (ou République du Bouregreg), Cahiers Européens d’Houjarray, n.4, Asso. Les musulmans restés en Espagne et leurs descendants furent désignés sous le nom de «Morisques» (Moriscos en castillan). Plus encore, Charles Quint vit dans cet événement un effet de la Providence divine. Il leur fut enjoint de quitter la ville ou de se convertir[23],[24]. Des groupes s’identifiant aux morisques existent un peu partout au Maghreb. Les musulmans considérèrent cette entreprise comme une violation des Capitulations. Intervenant dans le débat sur l'opportunité de réparations aux descendants des Morisques d'Espagne, l'écrivain d'origine péruvienne Mario Vargas Llosa, dans une tribune publiée dans le quotidien El País le 29 novembre, souligne la différence entre histoire et mémoire.Selon lui, le passé historique doit être analysé par les historiens et les chercheurs et non par les politiciens. Avec l'arrivée sur le trône de Philippe II, la situation des Morisques devient insupportable et précaire. Il proteste au milieu du XVIe siècle contre un décret royal qui prétend interdire aux descendants des musulmans de Grenade l'usage des vêtements "maures", de l'écriture arabe, de la Le président de la Fondation Mémoire des Andalous basée à Rabat, Mohammed Najib Loubaris, dans une lettre officielle adressée au président du gouvernement espagnol, a demandé la reconnaissance légale et symbolique des Morisques et des Andalous qui ont été expulsés de la péninsule ibérique il y a plus de cinq siècles. Même l'estimation du nombre total de Morisques présents dans le pays avant l'expulsion est basée sur les individus qui ont été détectés par les autorités. 2, Sociedad estatal para la conmemoracion de los centenarios de Carlos V y Felipe II, 2001. D'autres, moins nombreux, partirent clandestinement vers l'Afrique du Nord. son âme tous les affres douloureuses de l´exclusion et du déchirement iden-titaire dans les méandres de la … Ainsi les mudéjars des villes castillanes qui vivaient depuis plusieurs siècles pacifiquement sous la domination chrétienne étaient concernés par cette mesure. La thématique moresque, qui était passée dans la poésie populaire (« romances » fronterizos, traitant des dernières guerres de reconquête de Grenade) dès avant 1492, se manifeste ensuite dans des ouvrages plus copieux comme le roman L'abencerage de VillegasVillegas ou L'histoire des guerres civiles de Grenade de Pérez de Hita qui est traduite en français. Voir les cartes démographiques dans Fernand Braudel, 1990, tome II. Un programme d'expulsion, d'extermination et de reconquête de la terre est mis en place dès 1559. Cette vallée fut une des dernières enclaves occupées par les descendants des musulmans d'Al-Andalou, les morisques. 1609-1610 : Philippe III d’Espagne et le duc de Lerma décident d'expulser les morisques de la Péninsule ibérique. Les Morisques sont des chrétiens anciennement musulmans ou descendants des musulmans convertis au christianisme. Cette même décision avait précédemment été prise pour expulser les Juifs d'Espagne en 1492 dite « année cruciale » pour ces sujets vivant sur la péninsule depuis l'Antiquité. Philippe II est décidé à appliquer la Réforme catholique dans ses États et à combattre l'hérésie, que ce soit contre les calvinistes des Provinces Unies (Pays-Bas) ou contre les Morisques de Grenade et de Valence. Parmi les agriculteurs, les Morisques se spécialisent plutôt dans l'élevage des vers pour la soie (autour de Grenade) et la culture des primeurs où ils exploitent au mieux les terrains grâce à l'irrigation. Des documents et des textes prouvent que de très peu de Morisques s'établirent en France. Selon lui, contrairement aux séfarades, la plupart des communautés morisques et andalouses ne disposent pas de sources écrites fiables. - Par: Par la suite, les Rois Catholiques s'attachèrent à repeupler le territoire avec des colons venus de Castille et à imprimer sur la ville la marque de leur autorité, notamment en transformant en églises un certain nombre de mosquées. Jean-Pierre DEDIEU, « Les morisques de Daimiel et l'Inquisition, 1502 – 1526 », dans : Les morisques et leur temps, Paris, CNRS, 1983. En effet, à Grenade et Valence, le clergé dénonce, tout au long du XVIe siècle, la persistance de ces pratiques : les Morisques se soumettent extérieurement aux traditions chrétiennes mais conservent entre eux leur culture et tradition d'origine. C'est ainsi que tous les peuples se mêlent, et que toutes les nations sont absorbées les unes dans les autres, tantôt par les persécutions, tantôt par les conquêtes », Les noms portés par les familles morisques de. Même si, au moment de l’expulsion et jusqu’au début du xxe siècle, quelques voix se sont élevées pour dénoncer l’injustice faite aux morisques, la majorité a cherché des justifications à cette décision politique et a exprimé son approbation. L'expulsion des Morisques d'Espagne (en espagnol : Expulsión de los moriscos, en catalan : Expulsió dels moriscos) est une expulsion promulguée par le roi Philippe III d'Espagne le 9 avril 1609 qui signifie l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations musulmanes converties au christianisme par le décret des rois catholiques du 14 février 1502. La révolte est écrasée cette même année par Don Juan d'Autriche, fils naturel de Charles Quint et donc demi-frère de Philippe II. Malgré leurs taxes incroyablement élevées et régulières, les Morisques ne parviennent pas à différer l'application des mesures répressives décrétées contre leurs communautés et leurs pratiques religieuses. Leurs maisons, arts, héritage sont devenus la propriété des chrétiens catholiques bénéficiant d'une certaine aisance et prêtant de l'argent à la vieille noblesse espagnole. Cependant la généalogie de Cervantès et la sévérité avec laquelle il juge les Morisques tout au long de l'ouvrage infirment cette thèse. Marie de Médicis ordonna qu'on les expulse, certains d'entre eux cependant sont restés dans le Béarn et notamment à Bayonne avec le consentement des magistrats municipaux. Cervantes, auteur de Don Quichotte de la Manche (1605-1615) présente son ouvrage comme une traduction d'un texte écrit en arabe, Histoire de don Quichotte de la Manche, écrite par Cid Hamed Ben-Engeli, historien arabe. D'autres foyers de révolte s'allumèrent dans les régions montagneuses de l'ancien royaume de Grenade, contraignant Ferdinand à mener de véritables opérations militaires pour amener la reddition des révoltés. pouvons dire l'historiographie occidentale - présentait l'expulsion des morisques d'Espagne comme celle d'un corps étranger. D'autres Morisques étaient installés en Guyenne en 1611. Au cours du XVI e siècle, les musulmans qui se sont convertis, ainsi que leurs descendants, ont été persécutés et déplacés. Ceux qui avaient un métier étaient restés : maréchaux, potiers, négociants, etc. Les historiens, actuellement, insistent sur la résistance culturelle des Morisques, notamment des femmes[18]. En 1526, Charles Quint réunit à Grenade une commission d'experts, la Congrégation de la Chapelle royale, qui préconise l'interdiction non seulement des rites musulmans mais aussi de pratiques culturelles telles que la langue arabe, les noms arabes, les signes et ornements islamiques (main, demi-lune), ou encore la amafala, pièce de tissu recouvrant et voilant les femmes[20]. La vision de l’expulsion des morisques a considérablement évolué au cours des siècles, notamment au XXe. Alors que les mudéjars sont les musulmans vivant sous l'autorité des rois chrétiens pendant la Reconquête de l'Espagne (achevée en 1492 avec la prise de Grenade par Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, les Rois Catholiques), les morisques, eux, sont des chrétiens, anciennement musulmans ou descendants de musulmans convertis. Les Morisques, ce sont les descendants des populations musulmanes converties de force au Christianisme après la Reconquista, puis expulsées d’Espagne au XVIIème siècle. Leur départ avait appauvri l'Espagne et nous avions hérité beaucoup d'éléments de population active et laborieuse »[26]. L'expulsion des Morisques d'Espagne est une expulsion promulguée par le roi Philippe III d'Espagne le 22 septembre 1609 qui signifie l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations musulmanes converties au christianisme par le décret des … Pour remercier Dieu de l'issue favorable de la bataille de Pavie durant laquelle François Ier avait été capturé, l'empereur décréta l'expulsion des musulmans de toute la couronne d'Aragon. La croissance démographique, au cours du XVIe siècle, est compensée par un important courant de départs clandestins vers l'Afrique du Nord et notamment le Maroc. Désormais, les seuls musulmans tolérés dans la Monarchie catholique (les États des rois d'Espagne) étaient les esclaves, qui n'étaient pas concernés par les décrets d'expulsion[10]. 26 janvier 2021 - 17h30 - C'est dans cette dernière région qu'ils étaient les plus nombreux, dispersés dans les villes et villages en communautés de tailles diverses. Rabat: une fondation demande à l’Espagne la reconnaissance des Morisques et des Andalous expulsés Le président de la Fondation Mémoire des Andalous basée à Rabat, Mohammed Najib Loubaris, dans une lettre officielle adressée au président du gouvernement espagnol, a demandé la reconnaissance légale et symbolique des Morisques et des Andalous qui ont été expulsés de la … Il considère qu’il est presque « impossible » qu’elles puissent « documenter leur ascendance ». Quelques années avant que Lopez ne disparut, on ne parlait déjà plus en France des Morisques, « ceux qui s'y étaient acclimatés s'étaient mêlés à la population et vivaient quand même dans la peur dans le royaume. Les autorités - et notamment les autorités religieuses - avaient tendance à présenter une image uniforme des morisques, celle d'un groupe resté fortement attaché à l'islam malgré le baptême catholique reçu[3] : elles désignaient généralement les morisques par référence à cette conversion : « los nuevamente convertidos » (les nouveaux convertis), « les cristianos nuevos de moro » (les nouveaux chrétiens issus de l'islam). Initiateur de la discussion Bladi Robot; Date de début 26 Janv. Pour plus de clarté, et pour éviter des confusions linguistiques entre l’arabe et l’espagnol, sont désignés comme morisques les musulmans expulsés d’Espagne et comme andalous les descendants des immigrés d’Al Andalous dont les prédécesseurs morisques (christianisés en Espagne au 16e siècle) ou immigrés antérieurs à la conversion forcée à la foi chrétienne. Cet échec de l'évangélisation est attribué aux carences de l'encadrement paroissial et à la duplicité des Morisques eux-mêmes qui, par la pratique de la taqiya (dissimulation), conservent intérieurement leur foi musulmane (crypto-islam)[17]. Selon une étude publiée en décembre 2008 dans l'American Journal of Human Genetics, 19,8 % des habitants actuels de la péninsule Ibérique ont un ADN partiellement issu du Proche-Orient et 10,6 % ayant l'ADN reflétant des ancêtres d'Afrique du Nord[29]. L’historien Enrique Soria, l’un des plus grands experts sur les convertis en Espagne, estime pour sa part que le processus d’accréditation des familles morisques se heurtera à la faiblesse des preuves matérielles. Ils ne forment donc pas à proprement parler une minorité religieuse ou ethnique dont les contours seraient clairement définis. Isabelle POUTRIN, "La conversion des musulmans de Valence (1521 - 1525) et la doctrine de l'Église sur les baptêmes forcés", Revue Historique. Espagne: les descendants des Morisques réclament leur reconnaissance Il y a 2 heures - Par Bladi. Un examen approfondi du chromosome de la péninsule Ibérique révèle que la fréquence de l'haplotype E-M81 dépasse les 15 % dans le sud et l'ouest de la péninsule ibérique[27]. Le premier chef de la rébellion est un jeune homme de 22 ans, Hernando de Valor, descendant des Omeyyades, qui prend le nom de Abén Humeya. Il y aurait eu entre 300 000[12] et 400 000 Morisques à la veille de l'expulsion[13]. La noblesse morisque qui garde des titres, des charges et des richesses des noms d'origine espagnole a également été chassée et a perdu toutes ses richesses. En 1614, il n'est pratiquement plus question de mesures générales contre les Morisques de Bordeaux, le cardinal de Sourdis, absorbé par ses fonctions maritimes, détournant son attention des Morisques et ceux qui avaient fini par se faire accepter à Bordeaux se mêlèrent peut-être à la colonie portugaise de la cité. Découvrez cette page peu connue de l’Histoire. Bladi.net. D'autre part, contrairement à ce que croient les « vieux chrétiens », la natalité chez les Morisques est très inférieure à celle de l'ensemble de la population. Malgré les protestations des Morisques et les avertissements du gouverneur de Grenade, le marquis de Mondéjar (en), ces lois sont appliquées avec fermeté. Malgré le fait que la rébellion des Morisques de Grenade quelques décennies avant est à l'origine de la décision, elle affecte particulièrement le royaume de Valencequi perd à cette occasion une grande parti… obligée de se convertir au christianisme, après avoir subi dans sa chair et dans . nécessaire]. « Ce serait une reconnaissance purement symbolique mais juste », soutient l’écrivain et professeur de droit civil à l’Université de Cordoue, Antonio Manuel Rodríguez, qui travaille activement depuis des années en faveur de l’égalisation des droits avec les Juifs séfarades. Victor Hugo, dans Notre-Dame de Paris, fait allusion à une danse morisque. Certains Morisques trouvèrent refuge en France, même si la majorité d'entr'eux repartit ensuite pour le Maghreb ; les autres restèrent et se fondirent peu à peu dans la population locale[22]. Les travaux des historiens depuis une trentaine d'années montrent que la situation des Morisques était en réalité très diversifiée selon les générations et les régions, qu'il s'agisse des pratiques religieuses (musulmanes/catholiques), des usages linguistiques (arabe andalou, castillan, valencien), etc.[4]. Ils y apparaissent timidement dès la fin du XVe siècle et au début du XVIe, à travers moins de 3 % des cas traités par l'Inquisition. siècle, c’était autour des Morisques de prendre le chemin de l’exil imposépar l’inquisition : ces Musulmans anda lous qui avaient accepté, après 1492, une conversion de façade au catholicisme pour pouvoir rester en Espagne, faisaient fina- Bernard VINCENT, "Des mudejars aux morisques (1492 - 1526)" dans Ernest BELENGUER CEBRIA (coord. Environ 300 000 morisques ont été obligés de fuir l’Espagne dans des conditions effroyables. assertions, en faisant des morisques des Espagnols comme les autres. « La plus grande partie des Maures espagnols se réfugièrent en Afrique, leur ancienne patrie; quelques-uns passèrent en France, sous la régence de Marie de Médicis : ceux qui ne voulurent pas renoncer à leur religion s'embarquèrent en France pour Tunis. Craignant l'élimination totale de l'islam et exaspérés par diverses pressions économiques et fiscales, les habitants de l'Albaicin de Grenade, quartier de la ville où les musulmans étaient désormais relégués, se révoltèrent. Se crée ensuite, grâce à Lope de Vega, un nouveau romancero, à sujet romanesque morisque, le romancero étant l'ensemble des poèmes populaires castillans (les « romances ») dérivés des chansons de geste médiévales (Romancero du Cid).
The Best Of Graeme Allwright,
Cd M Pokora Pyramide : épilogue,
Nuit Insolite Zoo De Beauval,
Belle Humeur 6 Lettres,
Commune 3 De Niamey,
Tarif Horaire Menuisier Auto-entrepreneur,
Les Différents Types D'écrits Cycle 3,