Au sommet, se trouve l’aristocratie militaire et la classe maraboutique (lasli), puis viennent les hommes libres musulmans (rimbé). En 1725, les musulmans prennent le total contrôle du Fouta-Djalon après la bataille de Talansan, puis mettent en place le premier des nombreux États théocratiques peuls à venir. Après les violences de 2009, le nombre d'exilés, souvent originaire de l'ethnie des peuls et du Fouta-Djalon, continue à croître, près de 5 000 d'entre eux formant la communauté des Peuls de New-York, aux États-Unis. [pas clair]. Vu la crise qui existait dans le pays, il fut utilisé pour avoir l'aide des riches commerçants peuls, de la même ethnie que lui. À partir de 2004, Cellou Dalein Diallo, originaire de Labé, dans la région du Fouta-Djalon, occupe le poste Premier ministre laissé vacant pendant huit mois à la suite du départ en exil de François Lonseny Fall. La synthèse rapide que Delafosse a donnée en 1912 dans son Haut-Sénégal-Niger (tome 1er) de En 1896 ils battent le dernier almamy du Fouta-Djalon, Boubacar Biro Barry, à la bataille de Porédaka. Constatant qu'une unification du pays sous un seul commandement serait irréalisable, en raison de son étendue, le congrès décida la division du Fouta en neuf provinces ou diiwés. Ces turbans sont les symboles du commandement qui t'est confié. On distingue au Fouta-Djalon le parentage et le ménage polygyne. Terre de sagesse et de pouvoir, le Fouta a … Cette dernière devient alors la capitale de Fouta-Djalon jusqu'à l'intégration de force dans l'empire colonial français. Au début, ils sont un peuple traditionaliste appelé Pular, nom à partir de laquelle la langue tient son nom. Le Fouta-Djalon, vu sa position centrale entre la côte et le Royaume bambara de Ségou (actuel Mali), échangeait également sur la côte les esclaves capturés dans la savane et la forêt contre des marchandises venues d'Europe (notamment le sel, nécessaire à l'élevage intensif). Le Fouta-Djalon est un massif montagneux en Guinée, principalement habité par des populations peules. Découvrez sur decitre.fr Histoire du Fouta-Djallon - Tome 2, La pénétration européenne et l'occupation française par Thierno Mamadou Bah - Éditeur L'Harmattan - Librairie Decitre Le chef de ce groupement est le hoore gorol : tête de lignée masculine, mawdo musidal, ancien du parentage. A la mort de Alfa Ibrahima en 1751, iIbrahim Sory lui succède. La France impose une dure occupation militaire et instaure un esclavage, appelé travaux forcés. Histoire du Fouta-Djallon Des origines au XXe siècle. Ce livre trace l'histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en République de Guinée, qui entre le 18è et le 19è siècle ont crée un Etat théocratique d'une grande prépondérance politique, sociale et linguistique. La colonisation s'était heurtée à une très forte résistance, en particulier chez les Peuls du Fouta-Djalon, les Coniaguis et les Guerzés. Beaucoup d'originaires du Fouta Djallon s'exilent dès les années 1950 au Sénégal[3], où ils tiennent des petits métiers : commerce de charbon de bois, vente ambulatoire de cigarettes, petits étals de quartier, taxis. Les chefs du Fouta qui avaient assisté les Français, seront soit assassinés (Alpha Ibrahima Sori Yilili), soit envoyés en exil (Alpha Yaya). Les esclaves travaillaient aux champs pour satisfaire les besoins en nourriture de leurs maitres africains mais aussi la demande en céréales des navires négriers (pour la nourriture des esclaves pendant la traversée). Ainsi, le Fouta-Djalon, qui s'était constitué en réaction aux conséquences désastreuses de la chasse à l'homme à grande échelle, finit par lui-même participer à ce commerce. Karamoko Alfa fit alors asseoir tous les marabouts devant lui et à tour de rôle, ceignit la tête de chacun d'eux d'un turban de même genre. C’est à l’époque de Saïdina Oumar Ibn El Khattab que remonte l’origine des Peuls. Les musulmans du Fouta-Djalon se divisent en factions. Il serait souvent inexact de le considérer comme un chef : quand autorité il y a, ses manifestations sont intermittentes. Les Djalonkés, essentiellement agriculteur… Le Fouta-Djalon est colonisé par les semi-nomades peuls au fil des générations, qui se succèdent entre le XIII et XVI siècles. Dans le Fouta-Djalon, comme dans la plupart des régions africaines, la notion de famille désigne soit tous ceux qui vivent, groupés ou non, sous l’autorité d’une même personne avec qui ils se reconnaissent un lien de parenté, soit la cellule sociale formée par les conjoints et leurs descendants, soit parfois un ensemble de personnes dont les ancêtres avaient une forte alliance de par leur voisinage ou des intérêts communs. Puis, selon les récits traditionnels, une guerre sainte éclate au XVIIe siècle. Les gallé, essaimés du gallé paternel formeront un même parentage (dambugal). Le brassage des populations, l’adhésion forcée ou pas à l’islam et aux valeurs des Peuls favoriseront l’intégration qui aboutira à une homogénéisation ethnique. Pour échapper aux réquisitions en nature, les paysans des savanes brûlent cases et récoltes, pour fuir vers les pays voisins avec leur bétail[6]. Le commerce des esclaves et l'organisation de caravanes vers la côte devinrent monopole d'État. Elles auraient été soumises puis absorbées par des Mandingues mieux organisés, qui dominèrent peu à peu tout le pays et donnèrent le nom de Djalonkadugu (\" le Pays des Djalonkés \") au massif. Karamoko Alpha Barry prend le titre d'almamy (étymologiquement : imam, guide des croyants) et fonde la confédération du Fouta-Djalon, un État théocratique féodal qui s'appuie à la fois sur les traditions peules, les pratiques esclavagistes et sur les principes de l'islam. Le modèle théocratique du Fouta-Djalon inspirera plus tard le royaume peul du Fouta-Toro[3]. Fouta Djalon, de roches et de montagnes. Nous verrons ici les obligations du parentage envers l’Ancien. Mais la guerre des clans au palais présidentiel finira par avoir raison une fois de plus de Cellou Dalein. Avant la réunion de l'assemblée, Alfa Mamadou Cellou demanda au doyen Thierno Souleymane d'organiser un hémicycle en réservant au centre une place spéciale. Fondé en 1725 par un djihad mené par les Peuls, l'imamat est le premier Etat théocratique peul et fut incorporé à l'Afrique-Occidentale française en 1896. L'imamat du Fouta-Djalon ou royaume de Fouta-Djalon[1] était un État théocratique d'Afrique de l'Ouest, situé dans les hauts plateaux du Fouta-Djalon de l'actuelle Guinée. Avec une superficie de 81 952 km2 et une altitude moyenne de 1 000 m, cette région de plaines et collines culmine au mont Loura (1 515 m)[1]. L'histoire du Fouta-Djalon, comme celle du royaume de Dahomey ou de l'empire ashanti, ne peut se comprendre en dehors du contexte global de la traite négrière qui dominait l'économie de la côte atlantique. Dès 1850, les Français fondent un protectorat des rivières du Sud, rattaché au Sénégal. Tous les marabouts combattants y répondirent. On vit également apparaître une riche et abondante littérature en langue peule. La conversion à l'islam rencontra une farouche résistance notamment de la part des pasteurs peuls nomades, qui considéraient l'islam comme une façon de les contraindre à la sédentarisation et de les contrôler politiquement et économiquement. L'imamat devient une puissance régionale par la guerre et la négociation. En fait, l’organisation du parentage est beaucoup plus parlementaire que monarchique : ce sont les Anciens qui gouvernent, non le Patriarche ; on entend dire souvent : « nos anciens ont décidé ceci », - à propos des événements familiaux : baptêmes, mariages, successions, ou des décisions concernant cultures et troupeaux ; on entend dire beaucoup moins : notre ancien. Cette guerre se faisait à nouveau au nom du djihad, mais avait désormais clairement pour but d'asservir les peuples voisins au profit de l'aristocratie, et de vendre aux marchands européens et arabo-musulmans, dont la demande était croissante. L'imamat du Fouta-Djalon devient une société multiethnique et multilingue, gouvernée par le musulman Fulɓe et soutenue par de puissantes armées d'esclaves libres. … … Après qu'Ibrahim Sori soit mort en 1784, ses fils et ceux d'Alfa Ibrahim s'engagent dans une lutte pour la succession[4]. Les grands poètes-théologues sont Thierno Samba Mombéya, Thierno Saadou Dalen, Thierno Aliou Bhoubha Ndian et Thierno Diawo Pellel. Cellou Dalein Diallo est candidat à l'élection présidentielle de l'année suivante, obtenant 43,69 % des voix, devant Alpha Condé[10]. L'organisation de l'État constituera un exemple de décentralisation à base de laquelle se trouvaient les « conseils de village » élisant leurs représentants avec consultation directe, qui devenaient alors membres du Conseil des anciens. Le nouvel imamat du Fouta-Djalon observe strictement la loi islamique avec une autorité centrale dans la ville de Timbo. Les différents États issus des djihad peuls vers 1830. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Imamat_du_Fouta-Djalon&oldid=177014523, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Les températures varient considérablement selon le lieu et les périodes : Cette zone est particulièrement favorable à la production de fruits (mangues, agrumes, papayes, avocats, bananes, goyaves) et plusieurs autres productions potagères. Le 27 août 1977 voit la révolte des marchandes du marché de madina, contre la police économique du régime pour appliquer la loi restreignant le commerce. Ce drame affaiblit le régime en place[9] mais sans le faire chuter. Peu avant la bataille de Talasan, ce sont les Dioulas, ou marchands Malinkés, qui se rendirent en Sierra Leone pour y acheter des fusils au compte de l'armée musulmane. Le Fouta c'est aussi des sites historiques : un parmi d'autres, le village de "Fougoumba". " Des contributions africaines à la connaissance de l'histoire de l'Afrique noire, cet ouvrage a pour but, en s'appuyant sur diverses sources orales et écrites, de rassembler dans un texte la longue histoire de cette région phare de l'Afrique de l'ouest. Le Fouta est intégré dans sa majorité à la nouvelle colonie des Rivières-du-Sud qui deviendra la Guinée française, englobée, deux ans plus tard, dans le gouvernement général de l’Afrique-Occidentale française 1. l’histoire des Peuls du Fouta-Djallon. l'endogamie des peul du fouta-djallon 547. beaucoup de filles classificatoires, même au 5e degré (fille du fils du frère du père) ainsi qu'une arrière-petite-fille classificatoire. Les deux factions concluent un accord sur une alternance à la tête du pouvoir entre les dirigeants des deux factions[5]. Quand tous les marabouts prirent place dans l'hémicycle, Alfa Ibrabima Sambégou arriva et aussitôt Alfa Mamadou Cellou l'invita à prendre la place du centre, la seule qui restait inoccupée. Il participe activement à la mise en place du système de Lansana Conté qu'il a servi fidèlement plus de 11 ans dans différents gouvernements. En 1865, Fouta-Djalon soutient l'invasion du Kaabu, entraînant sa disparition à la bataille de Kansala en 1867. Nous te devons tous respects, obéissance, nous, nos familles et les habitants. Le Fouta-Djalon fut un centre de culture théologique peul. Des origines à la pénétration coloniale Tome 1, Histoire du Fouta Djallon, Thierno Mamadou Bah El Hadj, L'harmattan. L’histoire du Fouta-Djalon, ... En 1897, les Français installent un almamy au Fouta-Djalon avant de démembrer la République théocratique. Plongez-vous dans le livre Histoire du Fouta-Djallon - Tome 2, La pénétration européenne et l'occupation française de Thierno Mamadou Bah au format . MIGRATIONS ET INTÉGRATION SPATIALE AU FOULADOU 169 Ibrahim est nommé alfa sans concurrent, et premier almamy (roi ou empereur) de l'imamat du Fouta-Djalon situé à l'est de Timbo, au-delà du fleuve Bafing une région peuplé de Malinkés musulmans et de quelques Foula . L'intégration au commerce atlantique provoqua une profonde transformation économique, politique et sociale qui est à l'origine de la révolution musulmane du début du XVIIIe siècle. En pular, le groupement se nomme gorol, « lignée masculine », ou encore « ensemble des parents » musidal, « ceux qui sont issus d’une même porte » : ɓe dambugal gootal. Le 5 avril 2006, à la suite de la diffusion de décrets de remaniement ministériel, Elhadj Fodé Bangoura homme de main et puissant secrétaire général à la présidence, obtient du président Lansana Conté son départ. Il consolide le pouvoir de l'État islamique. Par la suite, l'almamy exige des cadeaux en échange de droits commerciaux, et pourrait imposer sa volonté avec une armée bien équipée. L’habitation de ce groupe est le gallé, ou enclos, à l’intérieur duquel il est réparti en plusieurs huttes (soûdou). Le parentage inclut les descendants d’un même aïeul, qui reconnaissent l’autorité ou la prééminence d’un patriarche. Près d'un million de réfugiés guinéens vivent au Sénégal et en Côte d'Ivoire. Ce congrès portait sur les résultats de la guerre sainte organisée dans chaque province, l'organisation politique et administrative du pays, la désignation des chefs des provinces , le choix d'un chef suprême du Fouta-Djallon, l'alfa. En 1964-1965, c'est au tour des commerçants de s'exiler, ce qui entraîne des pénuries. L'histoire du Fouta-Djalon, comme celle du royaume de Dahomey ou de l'empire ashanti, ne peut se comprendre en dehors du contexte global de la traite négrière qui dominait l'économie de la côte atlantique. Je passe ici quelques lignes, évidemment fausses, où Guébhard représente les Peuls du Fouta-Djallon comme un amas indistinct de races diverses. Il s’agit plutôt d’un président du conseil de famille. Les hauts-plateaux du Fouta-Djalon constituaient un lieu de transit privilégié. Le fils d'Ibrahim Sori, Sadu, est assassiné vers 1797 par les partisans du fils d'Alfa Ibrahim, Abdoulaye Badema[3]. Sous l'autorité française se développa une élite citadine commerçante qui adopta culture et langue françaises. Au XVI siècle, l'essor du commerce atlantique provoqua un mouvement de population vers la côte et vers la forêt de différents peuples qui souhaitaient profiter de la nouvelle voie commerciale ouverte par les Européens. La réunion des chefs de ces diwe à Timbi décide de présenter Alfa Ibrahim de Timbo au titre de premier Almamy du Fouta-Djalon avec comme résidence la ville de Timbo. diwal) : Labé, Bhouria, Timbi, Timbo, Kébali, Kolladé, Koïn, FougoumbaFougoumba et Fodé Hadji. Retrouvez Histoire du Fouta-Djallon (Tome 1) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Ils sont considérés comme d'illustres personnalités issues de la noblesse du Fouta et prêchant le bon exemple (le Peul savant et pieux, fervent dans la religion). Le "château d'eau" de l'Afrique de l'Ouest est également et peut-être avant tout un massif montagneux, dont l'altitude varie entre 800 et 1515 mètres. Dans l'ensemble des terres cultivables sont produits le fonio, le riz, la pomme de terre, l'oignon et l'arachide. Le territoire du Fouta-Djalon est constitué de savanes arborées, forêts ouvertes, forêts galeries et vastes plaines, sillonné de nombreux cours d'eau dont l’action millénaire est à l'origine à de grandes falaises et de nombreuses chutes d'eau. La genèse du Fouta Djallon (Fuuta-Jaloo) Dans la région actuelle dénommée Fouta Djallon, le peuplement peul s’est fait par l’infiltration de petits groupes (familles, clans). Les sommets structurent le paysage ; les roches et rochers en assurent le décor et l'originalité. Surnommé « le château d'eau de l'Afrique de l'Ouest », d'importants cours d'eau d'Afrique occidentale y trouvent leur source : le Tinkisso (affluent du Niger), le Sénégal, le Gambie, le Koliba, le Kogon. Le Fouta-Djalon lui-même commença à faire grand usage d'esclaves dans son économie. Les chefs jalonkés (Soussous) sont repoussés vers la côte de la future Guinée. Au cours du XIXe siècle, les Peuls du Fouta-Djalon mèneront des opérations de résistance pour se protéger contre les attaques venant des régions voisines. Le terme « chef de groupe » est un terme trop fort pour désigner ce doyen des anciens, président du conseil de famille, qu’est le Mawdho musidal (ou, absolument : mawdho). À la fin du XVIIIe siècle, la capitale religieuse de l’État théocratique du Fouta-Djalon est Fougoumba, où est intronisé l’Almamy (du mot arabe imam), qui gouverne dans la capitale politique, Timbo, assisté du « Conseil des Anciens ». Quand il eut fini, il déclara : Au Nom de Dieu et par Sa Volonté, je te fais Alfa du diwal de... Tout le monde devra t'obéir, te respecter et te considérer comme son maître. Il fut appelé Karamoko Alfa. Ce livre trace l'histoire des Peulhs du Fouta Dajallon, en République de Guinée, qui entre le 18è et le 19è siècle ont crée un Etat théocratique d'une grande prépondérance politique, sociale et linguistique. Ainsi, après les discussions sur les divers points de l'ordre du jour, son élection comme chef suprême du Fouta se déroula sans objection. 23 ans d’actions pour un objectif unique : augmenter le revenu de ses membres. Son ancêtre, Mamadou Cellou Diallo, fut l’un des premiers imams de la région et le cofondateur de l’imamat. Au XVIe siècle, l'essor du commerce atlantique provoqua un mouvement de population vers la côte et vers la forêt de différents peuples qui souhaitaient profiter de la nouvelle voie commerciale ouverte par les Européens. La cellule sociale réelle tend à être de plus en plus le ménage polygyne, au détriment du parentage patriarcal : ceci est dû à la dislocation sociale causée par la colonisation. Puis au milieu du XVIe siècle, Koli Tenguella entra dans l'histoire du Fouta, en renversant les différentes dynasties. D’autre part, il ne paraît pas que le Patriarche ait jamais eu, chez les Peuls du Fouta Djallon, une autorité égale à celle du Patriarche chez les sédentaires cultivateurs, chez les Mandingues, par exemple. L’insécurité créée par les raids des Marocains sur Djenné et sa région est probablement la cause de ce départ massif vers le sud-ouest.
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